RECIT D'UN PAPA de l'ECOLE ST VINCENT DE PAUL DE MARSEILLE
Pour info, voici ce qu'on a pu faire dans notre école maternelle, suite à un certain énervement des parents face à l'absence totale d'information sur l'identité des gens qui étaient censés prendre en charge nos enfants le 19/09/2014... désolé, c'est long, mais puisque grâce à notre bon maire dorénavant les vendredi je ne bosse pas...
Nous sommes rentrés dans l'école à 13h30, pour récupérer nos enfants qui avaient mangé à la cantine.
Une trentaine de parents sont alors restés dans la cour, avec les enfants, et en demandant aux ATSEM de l'école qui sont les fameux animateurs chargés de garder les enfants l'après-midi.
Les ATSEM de l'école ne connaissaient pas les "animateurs" dont elles avaient appris l'existence seulement la veille. Elles sont allées faire le ménage dans les étages, puis sont parties à l'heure habituelle. Clairement personne ne leur a demandé d'accompagner l'équipe qui avait les enfants de l'école en charge. Elles semblaient désemparées de ne pas en savoir plus que nous...
La directrice de l'école a appelé la police et nous l'a clairement fait savoir... (et étonnamment il semble que la police a autre chose à faire, puisqu'on n'a rien vu venir...)
Il y avait 3 "animateurs", de l'IFAC, ainsi qu'un responsable qui nous a dit qu'il était auparavant "responsable d'un groupe scolaire à la ville de Marseille"(?). Il est "référent", c'est-à-dire qu'il a en charge plusieurs écoles, mais ne sait pas vraiment lesquelles... il nous a dit qu'il avait sous sa responsabilité "St-Vincent de Paul et St-Barthélémy, et peut-être d'autres", et que ça pouvait changer la semaine prochaine... On l'a un peu saturé de questions et il a vite été pris au dépourvu... on n'a pas voulu l'accabler, ce n'est pas après lui qu'on en a, mais c'est clair qu'il ne maîtrise visiblement pas grand-chose de la situation...
Les "animateurs" ont été recrutés la semaine dernière, l'annonce était sur le Bon Coin, ils ne savent pas combien ils vont être payés (!) et leur contrat court jusqu'aux vacances de la Toussaint... Ils ont dit à certains d'entre nous qu'ils avaient le BAFA, mais d'autres parents ont entendu le contraire... dur de savoir la vérité... Ils sont sympathiques et on n'a rien contre eux. Mais c'est de la pure exploitation de la précarité!
Deux "assistantes de cantine itinérantes" (ACI - vacataires) les accompagnaient, mais une nous a déclaré qu'elle était là parce que l'école où elle devait être était en grève, donc il lui a été demandé la veille de venir à notre école aujourd'hui.
Ils avaient accès à la cour et aux sanitaires extérieurs exclusivement.
Ils n'avaient aucun matériel d'animation (heureusement, nous, parents, avions des ballons, des feutres, des livres, de la musique!), et afin de ne pas prendre de "risques", l'accès aux jeux de la cour (toboggan, ...) était barré par des bancs... on se demande comment ils comptaient occuper les enfants pendant 3 heures...
De plus il n'était rien prévu pour les enfants de petite section pour qu'ils fassent la sieste (certains n'ont pas 3 ans).
7 enfants sont restés, sans que leurs parents ne viennent les chercher. Sans qu'il n'ait été fait une demande d'autorisation aux parents au préalable. Une ACI nous a assuré avoir la signature des parents, or on a croisé plus tard une des mamans qui ont laissé leur enfant, elle n'avait jamais rien signé, et croyait même que ce seraient des parents bénévoles qui garderaient leurs enfants (elles trouvait d'ailleurs ça incroyable mais ne pouvait faire autrement aujourd'hui) - il faut noter que la seule information que nous avions eu jusqu'à aujourd'hui était une affiche lapidaire sur le portail de l'école disant que la garderie serait assurée (mais pas par qui, ni dans quelles conditions, etc...).
Face à nos questions concernant leurs responsabilités, ils nous ont donné des fiches à remplir (celle transmise ci-joint): de simples feuilles sans logo officiel, sans autorisation de soin... Notez qu'ils nous l'ont donnée seulement aujourd'hui, et parce qu'on l'a demandée...
Après avoir échangé avec ce personnel présent et avoir fait le constat que l'inorganisation est totale, nous avons accepté de les laisser avec les 7 enfants présents, qui étaient sans doute un peu perturbés par tous ces adultes qui occupaient leur cour, et sommes partis vers 14h30-15h. Il faut dire que nos enfants faisaient un peu les fous pendant que les 7 enfants laissés à la garderie devaient jouer avec leurs "animateurs"...
On n'avait aussi plus grand-chose à faire là-bas, et on ne voulait pas trop froisser le personnel, qui était assez confus comme ça... Ils avaient des ordres de leurs supérieurs de nous virer, on a compris qu'ils étaient un peu stressés...
on a attendu un peu que la police vienne, pour la photo, mais on a réalisé qu'ils avaient sans doute mieux à faire que venir déloger des parents qui discutent dans une cour de récrée...
C'est clair que les conditions n'étaient pas remplies tant pour la sécurité que pour le confort des enfants, que le personnel n'était "en nombre" que grâce aux grèves dans les autres écoles, et que rien n'était prévu pour accueillir un nombre important d'enfants (il y a 240 enfants dans l'école - qu'auraient fait les 3 "animateurs" si personne n'était allé les chercher à midi?).
Le problème est qu'il semble y avoir un vide juridique sur les conditions d'accueil (taux d'encadrement, notamment) de ces TAP... à la limite, ces personnes n'étaient pas en situation "illégale", puisqu'il semble qu'il n'y a pas de quota de nombre d'enfants par adulte dans cette situation...mais le bon sens fait que les choses devraient se dérouler très différemment. On a toutefois pu obtenir d'avoir une réunion avec eux la semaine prochaine afin de voir comment on envisage la suite, ce qu'on peut proposer, etc.
cette petite action qui nous a été bien utile pour nous parents afin de comprendre concrètement comment nos enfants sont "traités" par la mairie...
C'était donc très instructif comme journée... et je pense qu'on a provoqué un bon coup de stress, à voir tous ces gens affairés au téléphone pendant que nous étions dans la cour...
Je ne sais pas ce que nous ferons par la suite.
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